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Elle et moi, on cohabite
12 février 2012

Et c'est reparti...

Comme je vous l'ai dit dans l'article précédent, je vivais mon année tranquillement... enfin, comme une étudiante quoi: fac, boulot, soirées, basket (ah oui, j'ai oublié de préciser que je joue au basket depuis l'age de 13 ans), une vie bien remplie, comme on les aime pour les gens hyperactifs comme moi.

Avec ça, j'arrivai a vivre ma relation avec mon copain, pas difficile quand on sait que je voyais celui-ci une fois par semaine, le mercredi aprem alors que j'étais censée être en cours. Oui, il était en prépa, le week-end nous ne pouvions pas nous voir car il devait "travailler ses cours". Au lieu de ça il passait son temps libre sur wow (c'est moi qui ait eut le malheur de l’initier car j'aimais beaucoup ce jeu... pauvre de moi). Alors forcément on se sent délaissé, on se remet en question et on en peut plus. On a beau essayé de lui faire comprendre il ne voit pas le mal alors je me lance et me sépare de lui. Dure décision, mais qui arrive à un moment où tout va être chamboulé: je me réoriente, pour m'engager dans des études de commerce. Alors commence le stresse.

Stressée de nature, je suis nerveuse et peut m'en faire pour pas grand chose. Mais à ce moment là je cumul les sources. Je viens de rompre, je n'arrive pas à me détacher et lui a besoin de réponses à ses questions. Alors je suis là pour lui, et soyons francs, pour moi aussi. Puis je me demande si je vais être prise en DUT. A cela vous ajoutez des heures et des heures en caisse car comme les cours à la fac son finis, on est réquisitionnés pour combler les trous. Et bien évidemment, je sort. Il faut pouvoir se libérer l'esprit en faisant la fête! Les jours passent et petit à petit je commence à avoir des diarrhées. A aller plusieurs fois aux toilettes. Au bout d'une dizaine de jours horreur, du sang dans les selles!! Je me remet à la diète, mais suis toujours aussi stressée. Je dors mal, je suis fatiguée.

Le 28 juin 2010 je vais au boulot, avec des douleurs abdominales, une très grosse fatigue: Je suis molle, pas bien, je vais donc voir mon patron pour lui demander de rentrer chez moi. Il tic un peu mais me laisse quand même partir. Soulagée je me dis que ça va aller mieux, je vais me reposée et tout va rentrer dans l'ordre. Je rentre, ma mère s'inquiète de mon état et me conseil donc d'essayer de dormir. Je lui dis que je vais essayer mais je n'arrive jamais a dormir et encore moins devant la TV. Je crois que depuis que je n'ai plus l'âge de faire la sieste, je n'ai pas réussi à en faire. Et là je tombe. Je dors deux heures, à ma grande surprise, mais je suis toujours aussi fatiguée. Je suis vidée, épuisée. Je vais aux toilettes, je fais toujours du sang et je sent que je suis faible.

Le soir arrive je vais au lit. Je dors, puis je me réveil, je vais trois, quatre, cinq fois aux toilettes dans la nuit. Mais j'ai arrêté de compter. Alors ma mère appel le médecin, elle lui explique la situation (ma maman est auxiliaire de puériculture en réanimation. Elle voit les cas les plus aggravés et connait les conséquences de certains symptômes. De ce fait elle détecte assez bien ce qui est anormal). Après avoir discuté, le médecin décide de m'envoyer aux urgences. Moi, sans doute un peu naïve je me dits: aux urgences?! C'est un peu excessif pour une petite diarrhée!! Alors à contre cœur j'y vais. Après tout, ils vont voir qu'il n'y a rien d'alarmant et demain je serais sur pieds pour aller faire les soldes!! (ils commençaient le 30).

J'arrive, on me fait patienter peu de temps. Je vais dans une salle, on me demande de me déshabiller pour me mettre en blouse. On prend ma tension: 8, on me fait une prise de sang et une perfusion (je déteste les aiguilles, je les ai évitées jusque maintenant et je n'étais pas psychologiquement prête à les aimer!). Bref, on me fait patienter dans un brancard parce qu'on attend les résultats de l'analyse de sang." Il faut environs 4h" disent les infirmiers," vers 13h vous les aurez!" Youhou! A 13h voir 13h30 pour les formalités je serais libre!!

On s'approche de l'heure et là, envie d'aller aux toilettes. Avec la perfusion, pas facile. Je n'en avait jamais eut, rien que le fait de me lever avec ce truc planté dans mon bras me donnait la nausée! Imaginez ma tête quand l'infirmière m'a dit que je devais y aller avec!! Je me lève et la, horreur, je vois du sang dans le tuyau de la perfusion!! Je demande si c'est normal on me dit: "oui, c'est un simple retour" mais je me sent pas bien, je suis aux toilettes, j'urine mais je sent que mes oreilles bourdonnent. Je sort en vitesse après m'être pressé de faire mes besoins, l'infirmière me dit de me laver les mains, j'y vais mais je vois de moins en moins, j'entends de loin. On se presse vers le brancard, je l'entends me dire "regardez droit devant vous, ça va aller mademoiselle!! Est ce que quelqu'un peut m'aider? J'y arriverai pas toute seule" et là trou noir, je me réveil en plein milieu de la pièce des brancard, couchée au sol, avec trois personnes autour de moi. On me porte dans le brancard et on me laisse reprendre mes esprits. On en a rigolé juste après avec ma maman, mais j'avoue que j'ai passé un mauvais moment. L'infirmière revient voir si je vais bien, on lui demande quand est-ce qu'on aura les résultats, elle me dit bientôt, je lui dit que c'est cool parce que j'ai hâte de rentrer chez moi et là elle me répond: euh non mademoiselle, on est en train de préparer une chambre pour vous en médecine interne...

 

Ma réaction? : Comment ça une chambre? Pourquoi on va me garder? Eh bien, les saignements que vous avez signalés et votre tension basse laissent penser que vous n'avez pas une simple gastro. A ce moment là je me demande ce qu'il m'arrive. Je suis dans le déni totale, pour moi tout va bien et je suis obligée de rester à l’hôpital!! En plus le comble, je ne vais pas pouvoir aller faire les soldes et acheter ces magnifiques ballerines rouge Kookai pour lesquelles je bave depuis des mois!! 

Alors je goûte à la première nuit à l’hôpital. Génial!! On dort pas bien, il fait chaud, je suis seule avec la TV et mes toilettes, oui parce que les envies ce font de plus en plus fréquentes et pressantes. Alors je rumine dans mon coin.
Le lendemain je me réveil, enfin on me réveil à 6h: prise de sang, on vous amène le petit dej, hop hop hop levez-vous je vais refaire votre litt Woh! j'ai envie de crier stop là!! Je suis révoltée, en plus j'apprends que mon ex est avec une amie a Troyes pour le jour des soldes!! A Troyes!! A 300km de chez nous alors que je suis a l’hôpital, qu'on est allés au cinéma le 27 juin (nous sommes le mercredi 30) qu'on s'est embrassés, qu'on est allés au resto, que je lui ait dit que je ne savais pas où j'en était dans notre relation!! C'était vraiment la journée!! Ah non, arrive le mieux une fois les médecins passés dans ma chambre: on va vous faire une analyse des selles (jusque là tout va bien) puis une rectosigmoidoscopie vendredi et peut-être même une coloscopie le 13 mais je vous redirais ça. Okééé et c'est quoi une recto je sais pas quoi là? Alors on m'explique. Abattue, je me dits que si ça peut leur faire plaisir, alors qu'ils y aillent...

Finalement l'intervention se passe plutôt bien, l'infirmière est particulièrement gentille. Elle me rassure, me dit que c'est pas très agréable et que ça peut faire mal, mais qu'elle sera là tout le long. Le médecin arrive dans la pièce je suis couchée sur le côté fasse à une TV, je vois un tuyau noir et je me dit mais mon dieu qu'est ce que tu fais là?! "Ah mademoiselle!! Il y aura une interne avec nous, ce sont des filles, elles assistent à l'intervention pour voir comment ça se passe": super, mon cul est la porte ouverte à tout le monde maintenant!! Elle est jeune, je lui sourie, par politesse, et d'un air de lui dire: sors moi d'ici!!!

Le médecin enfile les gants et c'est parti: "je vais vous faire un touché rectal, on ne sent pas de lésions au niveau de l'anus, il me semble plutôt souple, tout à l'air normal" a peine le temps de dire ouf il avait déjà fait et dit tout ça! "Je vais maintenant passer le scop" alors je ferme les yeux, je veux pas voir c'est horrible, je suis trop sensible je vais m'évanouir!! Le médecin parle, je sais pas si c'est à lui, à moi, à l'interne mais aucun mot bizarre ne sort de sa bouche. Tout semble normal mais on fait des biopsies pour analyser les parois de l'intestin de plus prêt. Ça fait mal!!!! Mais lui ne juge pas de la même façon, selon lui "ça pique un peu". Lui c'est bon, ça va pas être mon ami! Puis toute manière je veux pas d'amis ici. Je vais rentrer à la maison, me reposer et ça va aller!!

Le soir, (17h, parce que vous comprenez à l’hôpital on mange à 18h, surtout quand on est dans un service où la moyenne d'âge est d'environs 70ans!) les médecins passent pour me dire que rien n'avait l'air anormal, que je continue ma diète, que je prenne deux sachets de smecta trois fois par jours (QUOI? il est vraiment fout lui!!! Il va me faire mourir à avaler ça!!) et du spasfon. Ah et repos, pas de travail pendant 1 mois! (le monde s'effondre, je vais perdre de l'argent et je vais mettre en galère toute l'équipe caisse)

Finalement je rentre chez moi épuisée, toujours aussi vidée, avec de moins en moins d'appétit, de plus en plus envie de dormir et de plus en plus envie d'aller aux toilettes... Mais qu'est ce qui ce passe?!

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